Mauvaise connexion de Jo Witek

Mauvaise Connexion
Auteur: Jo Witek
Editons: Talents Hauts    Collection: Ego
Prix: 8€

Quatrième de couverture :

Je me suis inscrite sur un nouveau tchat. J’ai tapé Marilou. Je trouvais que ce pseudo correspondait bien à la fille que j’avais envie d’être. Plus sexy, plus délurée, plus effrontée aussi. Marilou, un autre moi-même. Une fille qui l’a tout de suite attiré.
-Bonjour, Marilou. C’est joli comme prénom. T’as quel âge ?
J’ai menti :
-Seize. Et toi ?
-Vingt.
Mentait-il lui aussi, Je ne me suis pas vraiment posé la question, trop heureuse de partager ma tristesse nocturne avec un garçon. J’ai poursuivi.
-Je viens de me disputer avec ma mère. Elle refuse que je fasse des photos de mode.
- Elle doit être jalouse de ta beauté.
-Merci. E rois que tu as raison.
- Je sais de quoi e parle, je suis photographe de mode.
-C’est vrai ?
-Oui, pour des défilés à Paris et des shooting magazines. On peut la voir quelque part ta jolie frimousse Marilou ?
Voilà. Ça a commencé comme ça.




Avis :

Bien que ce livre ne fasse que 91 pages. Le problème dénoncé dans ce livre est bien amené. On rencontre une jeune fille qui va devenir dépendante d’un inconnu sur internet. Bien qu’il lui fasse faire certaine chose qui la révulse. Elle est comme drogué de cette relation et s’y perd. On voit la descente aux enfers. D’abord un conte de fée et ensuite petit à petit s’éloignant de ces amies et se retrouvant seule avec graduellement du dégout et de la peur. Une peur d’arrêter et d’en voir des répercutions plus tard.

L’histoire commence par la présentation de Julie, elle a 18 ans. Elle explique qu’après le cauchemar elle avait honte et peur de la réputation de ce que cela engendrerait. Julie va revenir sur ce qui lui est arrivé quatre ans auparavant.


« Et pour embrouiller mon esprit meurtri, il distillait des mots gentils comme pour me faire croire qu’entre nous existait encore possibilité d’amour.»

«  J’étais une morte dans le monde des vivants, un imposteur pour ses amis, ses professeurs et sa famille. »

J’ai aimé ce livre bien qu’il soit très court. En seulement quelques pages l’auteure réussie à nous faire rentrer dans l’univers noir et torturé des jeunes filles abusés via internet. On sait pourtant que ce qui est dans ce livre n’est rien par rapport à la réalité. Le sentiment de n’être plus rien doit être multiplié tant ce genre de chose doit nous briser.

« Chaque fois que j’allumais mon ordinateur, j’avais la nausée ; je voulais fuir, m’en sortir. Pourtant je l’allumais  à l’heure voulue. »

Quand on le termine, on se demande vraiment quel peut-être le plaisir d’abuser une personne pour la briser et la jeter comme un objet bon à aller à la poubelle. Ce genre de chose de ne devrait plus ou n’aurait  plutôt jamais du exister.

Note: 4.5/5

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