La
dénonciation
Auteur : Bandi
Editions : Philippe Picquier
Prix : 19.50€
Nombre
de pages : 244
Quatrième
de couverture :
Bandi, qui signifie « Luciole »,
est le pseudonyme d’un écrivain qui vit en Corée du Nord. Après bien de
péripéties, dissimulées dans des livres de propagandes communistes, ses
manuscrits ont franchi la frontière interdite pour être publiés en Corée du Sud.
Mais pas leur auteur. Bandi a choisi de rester, lui qui se veut le porte-parole
de ses concitoyens réduits au silence. Ses récits où s'expriment son émotion et
sa révolte dévoilent le quotidien de gens ordinaires dans une société où règne
la faim, l’arbitraire, la persécution et le mensonge, mais aussi l’entraide, la
solidarité, et l’espoir, chez ceux qui souffrent.
Je vis en Corée du Nord depuis cinquante ans,
Comme un automate qui parle,
Comme un homme attelé à un joug.
J’ai écrit ces histoires,
Poussé non par le talent,
Mais par l’indignation,
Et je ne me suis pas servi d’une plume et d’encre,
Mais de mes os et de mes larmes de sang.
Avis :
C’est un livre que j’ai lu
avec Sofia du blog Bookscritics ( sa chronique) lors d’une Lecture Commune. On a cherché un livre et quand nous
sommes tombé sur celui-ci on s’est dit pourquoi pas.
Il est le premier livre d’un
auteur nord-coréen que je lis et je suis plutôt satisfaite de celui-ci.
Ce n’est pas un roman avec
une seule histoire comme on pourrait s’y attendre mais sept nouvelles sur la
vie en Corée du Nord.
La première chose qui m’a
frappé en lisant ces histoires c’est l’environnement qui y est décrit par l’auteur.
On se croirait dans les années 50. Il y
a des famines, la technologie n’est pas développée, pour se déplacer (si cela
est permis) la marche est de mise, la voiture étant réservé à l’élite…
Les petits détails font que
l’on ne se croit pas au XXIème siècle. De plus à chaque nouvelles on ressent
cette surveillance sous laquelle ils sont constamment ne pouvant pas émettre un
seul avis qui pourrait être pris négativement.
De même, si un seul membre
d’une famille subis une sanction se sera tout le reste de la famille qui en
subira les conséquences que ce soit les enfants comme les petits-enfants ou
arrières petits-enfants.
Toutes les histoires sont percutantes
mais celle qui montre le mieux comment est l’état d’esprit des personnes subissant
au quotidien une pression rendant la liberté d’expression impossible est « La
scène »
« Une vie honnêtes ne
peut se construire que dans un monde libre. Plus n’étouffe les gens, plus on
les opprime, et plus ils jouent la comédie. »
« « J’ai mal,
hahaha. », « Ca me chatouille, ouiiin » ».
L’auteur nous montre que
pour survivre dans ce pays il faut savoir jouer la comédie sous peine d’être
accusé à tort pour une petite chose ou un quiproquo.
Si vous souhaité lire un
livre sur la vie en Corée du Nord je vous le recommande fortement car vous
aurez vraiment le sentiment d’y être.